Rétractation de l’offre d’achat, les solutions si l’acheteur de mon appartement se retire

Rétractation de l’offre d’achat, les solutions si l’acheteur de mon appartement se retire

Après avoir trouvé un acquéreur, signé une promesse de vente, vous pensez être proche du but… mais voilà que l’acheteur se rétracte. Cette situation peut être source de stress et d’incertitude, notamment si vous comptiez sur cette vente pour financer un autre projet.

Quels sont vos droits en tant que vendeur ? Que dit la loi sur la rétractation d’un acheteur ? Pouvez-vous récupérer une indemnité ou forcer la vente ? Cet article vous apporte toutes les réponses en détaillant les causes possibles d’une rétractation, les recours dont vous disposez et les bonnes pratiques pour éviter ces désagréments.

1. Comprendre les droits de rétractation de l’acheteur

Avant de chercher des solutions, il est essentiel de comprendre dans quel cadre un acheteur peut légalement se rétracter. Selon la loi et les clauses de la promesse de vente (précédemment appelé « compromis »), la rétractation peut être tout à fait légitime ou au contraire abusive, impliquant alors des compensations pour le vendeur.

1.1. Le délai de rétractation légal : 10 jours pour changer d’avis

La législation française protège les acheteurs particuliers en leur accordant un droit de rétractation de 10 jours après la signature d’un compromis ou d’une promesse de vente. Ce délai commence à courir à partir du lendemain de la remise en main propre ou de la réception du document signé.

Pendant ces 10 jours :

  • L’acheteur n’a pas besoin de justifier sa décision.

  • Il doit notifier son désistement par lettre recommandée avec accusé de réception.

  • Il récupère intégralement son dépôt de garantie (habituellement 5 à 10 % du prix du bien).

  • Vous, en tant que vendeur, ne pouvez exiger aucune compensation.

Ce droit de rétractation est strictement encadré et ne peut être remis en cause par des clauses du compromis de vente. En revanche, une fois ce délai écoulé, la rétractation devient bien plus compliquée pour l’acheteur.

1.2. Les conditions suspensives : des clauses qui peuvent annuler la vente

Un compromis de vente contient généralement des conditions suspensives, c’est-à-dire des clauses qui permettent d’annuler la transaction si certains éléments ne sont pas remplis. L’acheteur peut ainsi se retirer sans pénalité, et le vendeur ne peut pas s’y opposer.

Les conditions suspensives les plus fréquentes sont :

  • Refus du prêt immobilier : L’acheteur dispose souvent de 30 à 60 jours pour obtenir son financement. Si toutes ses demandes de crédit sont refusées (avec justificatifs), la vente est annulée.

  • Exercice du droit de préemption : Si la mairie ou un locataire en place décide d’acheter le bien à la place de l’acquéreur initial, celui-ci perd son droit d’achat.

  • Problèmes juridiques ou urbanistiques : Si des servitudes, des malfaçons majeures ou des irrégularités administratives sont découvertes, l’acheteur peut invoquer ces motifs pour annuler la vente.

Si l’acheteur se rétracte pour l’une de ces raisons, vous devez lui restituer son dépôt de garantie, et la vente est annulée sans autre conséquence.

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2. Que faire si l’acheteur se rétracte après le délai légal ?

Si le délai de rétractation est dépassé et qu’aucune condition suspensive ne s’applique, alors l’acheteur ne peut pas annuler la vente sans conséquences. Vous avez plusieurs options pour défendre vos droits.

2.1. Conserver l’indemnité d’immobilisation

Si une clause pénale est prévue dans le compromis de vente, l’acheteur qui se rétracte doit vous verser une indemnité d’immobilisation, souvent équivalente au dépôt de garantie (5 à 10 % du prix de vente). Cette somme est destinée à compenser :

  • La perte de temps que vous avez subie.

  • Les démarches administratives déjà engagées (notaire, diagnostics…).

  • Le fait que vous ayez potentiellement perdu d’autres acheteurs sérieux pendant ce temps.

Si l’acheteur refuse de payer cette somme, vous pouvez engager une procédure judiciaire pour la réclamer.

2.2. Forcer l’acheteur à acheter votre appartement

Si le compromis de vente contient une clause d’exécution forcée, vous avez la possibilité d’intenter une action en justice pour obliger l’acheteur à finaliser l’achat.

Cependant, cette procédure est longue et coûteuse :

  • Elle nécessite l’intervention d’un avocat et d’un notaire.

  • Le tribunal doit statuer sur la légitimité de votre demande.

  • L’acheteur peut faire traîner la procédure, ce qui peut retarder considérablement la vente.

Cette solution est donc à envisager uniquement si vous êtes certain que l’acheteur est de mauvaise foi et que vous ne pouvez pas trouver rapidement un autre acquéreur.

2.3. Relancer la vente de votre appartement rapidement

Si la procédure judiciaire ne vaut pas le coup ou que vous ne souhaitez pas perdre de temps, la meilleure solution reste de remettre votre bien sur le marché.

  • Recontactez les acheteurs potentiels précédents qui avaient montré un intérêt.

  • Diffusez une nouvelle annonce avec des photos attractives et un descriptif détaillé.

  • Envisagez une légère baisse de prix si le marché est compétitif.

3. Comment éviter ce problème à l’avenir ?

Il est possible d’anticiper et de limiter les risques de rétractation d’un acheteur en adoptant certaines précautions dès le début du processus de vente.

3.1. Sécuriser le dossier de l’acheteur

  • Vérifiez la solvabilité en demandant un accord de principe de la banque.

  • Posez des questions sur sa motivation pour éviter les achats impulsifs.

3.2. Limiter les délais de signature

  • Fixez une date de signature rapide pour éviter que l’acheteur change d’avis.

  • Privilégiez un acheteur ayant déjà son financement plutôt qu’un profil incertain.

3.3. Bien rédiger le compromis de vente

  • Intégrez des clauses précises sur les pénalités en cas de désistement injustifié.

  • Définissez des délais stricts pour l’obtention du prêt immobilier.

4. Faire appel à un professionnel pour sécuriser la vente

4.1. Un agent immobilier pour filtrer les acheteurs

Un agent immobilier compétent et expérimenté peut :

  • Sélectionner des acheteurs fiables et motivés.

  • S’occuper de toute la gestion administrative et juridique.

4.2. Un notaire pour sécuriser la transaction

Un notaire choisi avec soin pourra :

  • Rédiger un compromis solide et protecteur.

  • Vous conseiller sur les recours en cas de litige.

Conclusion

Si un acheteur se rétracte après avoir signé un compromis de vente, les recours disponibles dépendent du contexte. Si la rétractation est légale (délai de 10 jours, conditions suspensives), vous n’avez pas d’autre choix que d’accepter l’annulation. En revanche, si l’acheteur se retire sans motif légitime, vous pouvez réclamer une indemnité ou même forcer la vente en justice.

Pour éviter ces désagréments, mieux vaut bien choisir son acheteur dès le départ et s’entourer de professionnels qui sécuriseront la transaction.

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